1. |
Les Oiseaux
05:49
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Les oiseaux (Gaston Ligny – François Benest)
Tout près de Brest et de Toulon
Les goélands lissent leurs ailes
On croirait qu'ils ont la vie belle
Comme au temps du temps des galions.
Regardez bien ces macareux,
On dirait des fleurs de falaise,
Les guillemots sont plus à l’aise
Le pétrole n’en laisse qu'un sur deux
La marée monte à Saint Malo
La falaise a les pieds dans l’eau
Et le gardien de phare est triste
Il voit s’évanouir les oiseaux
En litanie sur une liste
Sur un rocher, un cormoran
Qu’on dirait noyé dans la pierre
Offre ses ailes comme en prière
Aux dieux du soleil et du vent
C'est un crépuscule sans mystère
Les sternes s'y noient, le cœur en rade
Les pluviers savent que la camarde
Les a classés espèces d'hier
La marée monte à Saint Malo
La falaise a les pieds dans l’eau
Et le gardien de phare est triste
Il voit s’évanouir les oiseaux
En litanie sur une liste
Où sont les sarcelles, les bruants
Les grues qui glanent à la brune
Les moineaux qui secouent leurs plumes
Après une averse de printemps
Où sont les grives et les pouillots
Les coucous, ces deux-tons moqueurs
Les martins, éclairs de couleur
Qui jaillissent au bord des ruisseaux
Le soleil monte à Saint Fargeau
Il fait rougeoyer le coteau
Et le vieux paysan est triste
Il voit s’évanouir les oiseaux
En litanie sur une liste
Où sont tous ces traîne buissons
Qui sifflent, pépient et volettent
Bientôt la gentille alouette
Ne sera plus qu'une chanson
C'est un crépuscule sans mystère
Où les traquets en avant-garde
Précèdent nombre de camarades
Dans les limbes des espèces d'hier
Le soleil monte à Saint Fargeau
Il fait rougeoyer le coteau
Et le vieux paysan est triste
Il voit s’évanouir les oiseaux
En litanie sur une liste
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2. |
Terrassées par l'été
03:23
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Terrassées par l'été (Gérald Duchemin)
Habile, l'été
Quand il les déshabille
Jubile, l'été
Quand il les maquille
Dorées
Cuivrées les filles
Quand elles sont halées
Allez les filles
Aux terrasses des cafés
D'été
Terrassées par l'été
Aux terrasses des troquets
Elles troquent un fou rire
Contre le zèle du désir
Terrassées par l'été
Pipelètent autour d'un verre
Font la cour en plein air
Elevées aux grains d'beauté
Fragile l'été
Quand l'vent joue l'effronté
Chancelle l'ombrelle
Il se f'ra la belle
L'été
Cruel l'automne
Sale temps pour les mouchoirs
L'hiver qui sonne
On n'peut pas avoir
Eté
Terrassées par l'été
Aux terrasses des troquets
Elles troquent un fou rire
Contre le zèle du désir
Terrassées par l'été
Pipelètent autour d'un verre
Font la cour en plein air
Elevées aux grains d'beauté
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3. |
En fils des étoiles
04:34
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EN FILS DES ETOILES
Maudit ! Caïn ! Maudit ! Je le suis, que m'importe
J'ai connu d'Orion des océans de flammes
Et des enfers d'hiver où se brise une lame
Sur Altaïr la blanche en franchissant la porte
J'ai vu la voie lactée moi, poussière d'étoile
Dérouler son tapis aux nouveaux conquérants
Quand les vaisseaux de feu surgissaient du néant
J'ai senti l'univers, son souffle sur ma voile
Aux confins de la nuit, des étoiles de pluie
Dans mes yeux éblouis ce sont mille comètes
La pourpre des géants, le halo des planètes
Les cascades dorées des soleils qui ont lui
Des vertiges d'azur ont submergé mon âme
Et brûlé mon regard d'éternelle beauté
Que jamais les humains n'auraient imaginée
Un orbe de cristal à mes frères le clame
Des abysses à venir et des mondes à naître
J'ai écouté le chant, le lointain battement
Et pétrifié d'amour au haut du firmament
J'ai su que jamais plus je n'aurai de maître
Maudit ! Maudit ! Maudit ! Que je le sois au moins
Pour ce que je n'ai vu ; par ma peur, ma faiblesse
Je suis fils des étoiles et je n'aurai de cesse
Que mes fils à venir s'en aillent encore plus loin
Michel BOURHIS
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4. |
Echos
01:29
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ECHOS (Odette Casadesus)
Il est des sons fatals que le vent répercute,
Il est des chants maudits que nous redit l'écho.
Il est des heures d'or et de pâles minutes,
Comme il est des couchants de jade ou d'indigo...
Je connais des refrains gais comme un air de flûte,
Je connais la douceur sereine d'un largo.
Il est des sons fatals que le vent répercute,
Il est des chants maudits que nous redit l'écho.
J'aime le bruit de l'eau sur l'étrave qui lutte
Et les gémissements forcenés du cargo.
J'aime les sons fatals que le vent répercute,
J'aime les chants maudits que nous redit l'écho.
Au livre d'or du rêve, il est de pâles chutes.
Il est des souvenirs d'ébène ou d'indigo,
Il est des soins fatals que le vent répercute
En nos coeurs où sommeille un éternel écho.
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5. |
Le piano à quatre mains
02:15
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Le piano à quatre mains
(Gaston LIGNY)
Ils aiment jouer à quatre mains
La cantilène des petits riens
Ils aiment jouer l'amour forte
Et la tendresse mezza-voce
Quand l'temps grisaille, quand il chagrine
Ils aiment narguer petite bruine
En jouant singing in the rain
En jouant singing in the rain
Ils aiment jouer à quatre mains
Leurs p'tites amours tout feu tout flamme
Ecoutez ce piano de l'âme
Il s'encanaille à brûle-pourpoint
C'était hier, ils s'en rappellent
ça sentait la pomme cannelle
La clairette et le verbe aimer
La clairette et le verbe aimer
Ils aiment jouer à quatre mains
Des variations qu'ils improvisent
Quand ils jouent la lettre à Elise
Et des nocturnes de Chopin
Ce sont des amants fleur de givre
Quand ils empruntent le bateau ivre
Ils font un clin d'oeil à Rimbaud
Ils font un clin d'oeil à Rimbaud
Ils aiment jouer à quatre mains
La cantilène des petits riens
Ils aiment jouer l'amour forte
Et la tendresse mezza-voce
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François Benest France
Né à Suresnes le même jour que Björk, vous pourrez constater que je ne partage ni son univers musical, ni sa
notoriété...
Pour la qualité des compositions, je vous laisse juge !
Je sais que la mode est au zapping, mais par respect pour mon travail, merci d'écouter mes chansons jusqu'au bout !!
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